jeudi 27 octobre 2011

Éducation et nouvelles technologies: y croire ou ne pas y croire?

Après un premier article polémique (voir Dans la salle de classe du futur, les résultats ne progressent pas), Matt Richtel a continué son enquête pour le New York Times sur le “pari éducatif high-tech”. Comme le montrait déjà le début de son enquête, ses derniers articles dessinent un fossé, une coupure assez radicale, entre ceux qui croient dans les vertus des technologies pour l’éducation et ceux qui n’y croient pas, avec des arguments aussi faibles dans l’un ou l’autre camp que ceux qu’on éprouve entre les tenants du livre papier et du livre électronique.

La valeur des TICE dépend-elle du niveau d’argent dépensé ?
Le second article de cette série s’intéressait donc au “boom des logiciels éducatifs”, mais avant tout pour dénoncer leur manque de résultats effectifs. Ainsi, les évaluations de ces logiciels montrent qu’ils n’ont “aucun effet discernable” sur les résultats aux tests standardisés que subissent les élèves du secondaire aux Etats-Unis. Les logiciels éducatifs sont à l’éducation ce que les logiciels d’entraînement cérébral sont à la cognition : un vaste marché dont les fondements ne reposent sur aucun résultat démontré.

la suite de l'article ici

jeudi 20 octobre 2011

Les effets des pratiques pédagogiques sur les apprentissages-Annie Feyfant

Dossier d'actualité Veille et Analyses :

Les effets des pratiques pédagogiques sur les apprentissages

n° 65, septembre 2011

Auteur(s) : Annie Feyfant

Résumé :
Existe-t-il des pratiques pédagogiques efficaces? La recherche en éducation peut-elle apporter une réponse à cette question? Cette revue de littérature tente de cerner les réponses apportées, surtout hors de nos frontières.
Plusieurs courants de recherche tentent de répondre à la question « qu’est ce que l’efficacité en éducation ? ». On pourrait faire état des travaux sur l’effet-maître, l’effet-établissement. Les travaux sur l’efficacité entremêlent les différents facteurs qui semblent favoriser les apprentissages.
Un premier axe de recherche,très présent sur ce sujet, met en avant l’enseignement explicite, par lequel l’élève est guidé dans ses apprentissages. Ce qui fait la force de ce modèle d’enseignement, selon ses défenseurs, c’est de s’appuyer sur des données probantes (éducation basée sur la preuve) et des méta-analyses au corpus impressionnant. La méthodologie statistique utilisée se heurte à quelques controverses.
Car il convient de ne pas se contenter de mesurer les écarts de tels ou tels indicateurs, mais de prendre en compte une multitude de variables, dont des variables de contexte que les méta-analyses, aussi nombreuses soient-elles ne peuvent mesurer.
Par ailleurs, face à ce mode d’instruction, les tenants de la pédagogie Freinet, du constructivisme ou du socioconstructivisme peuvent opposer l’évidence de prendre en compte l’élève et non pas uniquement le savoir-savant ou le point de vue de l’enseignant dans sa pratique.
Difficile néanmoins de définir un modèle idéal-typique dans le foisonnement d’exemples de ce qui marche avec l’un ou l’autre de ces modèles, qui s’opposent parfois et se juxtaposent souvent.
La littérature anglophone et francophone est très prolixe sur l’observation de pratiques performantes dans l’apprentissage de la lecture et de l’écriture. C’est pourquoi le dossier donne, en deuxième partie, quelques éléments descriptifs pour éclairer les premiers éléments méthodologiques ou théoriques.

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vendredi 14 octobre 2011

Apprentissage: le Canada en régression

Apprentissage: le Canada en régression
.Source: Infobourg Nathalie Côté
13 octobre 2011
Le Canada régresse en matière d’apprentissage. Voilà la conclusion du dernier rapport du Conseil canadien sur l’apprentissage publié mardi.

Les auteurs constatent notamment que 25 % des enfants entrent à l’école sans avoir les bases nécessaires à l’apprentissage de la littératie et de la numératie. « Malgré que les Canadiens soient très conscients de son importance cruciale tout au long de la vie de leurs enfants, les dépenses publiques que le Canada consacre à l’apprentissage durant la petite enfance comptent parmi les moins élevées de tous les pays industrialisés », remarque-t-on.

Quant à l’apprentissage à l’âge scolaire, les auteurs du rapport conviennent que le pays fait preuve de nombreuses forces. « Le caractère inclusif et égalitaire de nos systèmes scolaires est un trait particulièrement intéressant comparativement aux systèmes de nos homologues membres de l’Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE) », indique-t-on. Cela dit, bien que les élèves canadiens obtiennent régulièrement des rendements supérieurs à la moyenne aux tests internationaux, le Conseil canadien sur l’apprentissage craint de voir le pays perdre son statut de chef de file. Il note que le rendement est en baisse en termes absolus ainsi que relativement à celui d’autres économies.

En matière d’enseignement postsecondaire, le conseil déplore le manque de cohésion, de planification stratégique et de cohérence sur l’ensemble des régions ainsi que l’absence de buts et objectifs communs. « Le Canada perd du terrain face à d’autres pays sur le plan de l’enseignement postsecondaire. L’écart entre la performance du Canada et celle de ses concurrents a l’effet d’un important ralentissement sur notre productivité, nos innovations et notre accès à une qualité éprouvée », écrit-on.

Enfin, le conseil ne note aucun progrès au chapitre de l’apprentissage chez les adultes ou en milieu de travail.

Recommandations

Dans ce dernier rapport de l’organisme qui fermera ses portes ce printemps faute de financement fédéral, on recommande la mise en place d’un conseil des ministres sur l’apprentissage fédéral, provincial et territorial. Le conseil souhaite également la création d’objectifs nationaux « concrets et mesurables » pour chaque stade d’apprentissage. « En l’absence d’une approche pancanadienne soutenue, beaucoup d’apprenants n’atteindront pas leurs objectifs », estime-t-on